Addio Garibaldi
Il 6 gennaio si celebrano a Roma i solenni funerali di Bruno Garibaldi, morto il 26 dicembre nelle Argonne. Scrive La Stampa: «Dal momento in cui la salma è stata posta nella camera ardente, fra i drappi e i fiori e le bandiere, gran parte di Roma si è mossa in mesto pellegrinaggio. Al corteo funebre partecipavano non meno di duecentomila persone. Grappoli umani sono sui tram, sui lampioni, sui tetti. È uno spettacolo veramente grandioso, commovente. L’atmosfera è pesante, ma il cielo splende di un vivo azzurro».
Nello stesso giorno, a mille chilometri di distanza e sempre nelle Argonne, muore ancora un Garibaldi, il ventottenne Costante: fatale la profonda ferita alla gola rimediata a Courtes Chausses, in un assalto della legione.
In Italia giunge anche una notizia allarmante: gli austro-ungarici hanno imprigionato quattro cittadini italiani residenti a Belgrado. Sono stati catturati durante l’occupazione della città e portati via nella ritirata. Ce n’è abbastanza per un’incidente diplomatico, ma prima va confermata la notizia.
L’Impero asburgico non avrebbe motivo di inimicarsi l’Italia, a rendere complicate le relazioni bastano gli eventi albanesi. Vienna intanto studia l’ennesima invasione della Serbia. Siamo al quarto tentativo, ma questa volta si vocifera di un possibile aiuto tedesco, sempre più decisi a guidare la coalizione.
Davide Sartori
GLI AVVENIMENTI
Politica e società
- A Roma si celebrano i solenni funerali di Bruno Garibaldi, ucciso a dicembre nelle Argonne.
- Lord Kitchener interviene in Parlamento sulla situazione militare.
Fronte occidentale
- I francesi occupano le foreste a nord di Altkirch (Alsazia).
- Combattimento a Courtes Chausses (Argonne) cui partecipa la Legione garibaldina. Morte di Costante Garibaldi.
Fronte orientale
- I russi occupano Campulung (Bucovina) e raggiungono la frontiera ungherese.
Operazioni navali
- Il piroscafo tedesco “Dacia”, catturato negli Stati Uniti, viene venduto a Mr. Breitung, un cittadino americano.
Parole d'epoca
La cronaca dei funerali di Bruno Garibaldi
Robert Vaucher corrispondente de "l'Illustration"
Rome, 6 janvier 1915
Rome vient de vivre une journée mémorable qui tut l'apothéose de l'amitié latine.
Les funérailles de Bruno Garibaldi ont, en effet, donné au peuple romain l'occasion de manifester son enthousiasme pour les volontaires italiens qui combattent dans les forêts de l'Argonne pour la France et la civilisation.
Le cercueil du jeune héros avait été reçu à la frontière et dans les gares des principales villes italiennes par une foule qui le couvrit de fleurs et de couronnes, ou les inscriptions françaises et italiennes ainsi que les rubans tricolores des deux pays se mêlaient. La bière de bois blanc portait simplement, sur une plaque de cuivre, ces mots: «Lieutenant Bruno Garibaldi mort à l'ennemi.»
A la gare de Rome, les Garibaldiens et les amis de la famille attendaient la dépouille funèbre. Deux jeunes gens, revêtus de l'uniforme français, étaient à la portière du wagon venant de France; c'étaient Ezio et Santé Garibaldi, accompagnant le corps de leur frère. Le cercueil fut porté par les Garibaldiens dans la chapelle ardente aménagée sous le hall de la gare. Les vieux soldats saluèrent militairement, les drapeaux s'inclinèrent. Les vétérans de l'épopée garibaldienne, avec leurs drapeaux, montaient la garde autour du catafalque. Le dernier survivant italien de la campagne de Pologne en 1863, Francesco Nullo, était parmi eux. Les anciens uniformes rouges faisaient un effet saisissant au milieu des fleurs, des palmes et des larges rubans portant des inscriptions telles que : «Général Gouraud à Bruno Garibaldi et à ses camarades» - «La Société de tir et de préparation militaire de Saint-Jean de Maurienne à Bruno Garibaldi, tombé au champ d'honneur pour la France et pour la liberté» - «A Bruno Garibaldi, mort pour la France, le département de la Savoie» - «Les officiers français et italiens du dépôt d'Avignon ; gloire aux volontaires italiens !» - «Au très noble enfant qui a donné sa vie pour le beau pays de France, une Belge.» - «L'ambassadeur de France à Bruno Garibaldi.»